vendredi 30 décembre 2011

Comment produire un film d'animation pour presque rien ?

Je vous relai un texte rédigé par cé, à partir d'une reflexion collective, sur le forum fou d'anim http://www.fousdanim.org/forum/viewtopic.php?t=9591&f=15

Prenez le temps de le lire, on est tous concernés pour soit et pour nos camarades ...





Amis studios d’animation et producteurs on vous donne une petite astuce : attirez trois-quatre étudiants dans vos locaux pour les vacances d’été (souvent leurs études leur impose de faire des stages en entreprise), donnez leur un morceau de bureau, un ordinateur chacun et laissez leur carte blanche en les surveillant de temps en temps. Avec un peu de chance et si vous êtes assez prestigieux pour attirer des spécimens talentueux, ils vous produiront un petit film libre, décalé, techniquement audacieux, un joli film que vous pourrez mettre bien en avant sur vos supports de communication... Avec un peu de chance aussi le film sera publié sur les blogs tendances, diffusé sur les réseaux sociaux, il pourra même être proposé dans les festivals comme une de vos productions annuelles, en catégorie “pro”, bien visible. Vous disposerez en somme d’une couverture médiatique que même le meilleur de votre travail “ordinaire” peinerait à obtenir, ça vous fera une jolie pub pour attirer les clients : acheteurs d’art, boites de com’, partenaires... Ça vous fera une belle démo technique pour montrer “vos” compétences, construire de nouveaux projets, attirer des subventions...

Si vous produisiez ce film selon des standards professionnels il vous coûterait, allez, soyons serrés, salaires, charges sociales, droits d’auteur, matériel... disons un bon 10 000 euros la minute. Et là c’est pas de l’interpolation bas de gamme où c'est l’ordinateur qui fait tout, c’est tout fait main. Donc pour un film de deux minutes, disons 20 000 euros. Or là, ça ne vous coûtera que quelques indemnités de stages (300 € par stagiaire, et encore en dessous de 3 mois c'est pas obligatoire !), une poignée de tickets restos, l'électricité (c’est l’été, avec un peu de chance pas besoin de chauffage), quelques frais technique (un peu de prise de vue, sound design, mixage, kinescopage...), autant dire rien par rapport à vos budgets de production habituels.

Une bonne affaire.




Et les étudiants ?

Bin ils seront contents aussi, on leur aura fait confiance, ça sera un peu comme un pré-film de fin d’étude, une période d’essai, une pré-embauche. Auront-ils conscience d’être exploités ? Au contraire, ils seront persuadés que vous leur aurez donné leur chance.
Il faut quand même qu’ils soient bien persuadés que de faire ce film est bon pour leurs études, que ça fait partie de leur cursus, des coutumes de la profession. Il ne faut surtout pas qu’ils se rendent compte que, comme ils payent leur année scolaire entre 5000 et 9000 euros l’année en fonction de l’école, au final, c'est eux qui auront payé pour faire ce film...
Quand ils finiront par réaliser que leur film appartient à votre studio, légalement producteur, qu’ils n’ont signé aucun contrat d’auteur à part une vague convention de stage, il sera trop tard pour qu’ils puissent prétendre à quoi que ce soit.








Certes... Et cette dérive n’est que le développement récent d’une pratique bien plus ancienne : il y en a des courts métrages, parfois des longs ou même des séries qui utilisent ou ont utilisé une main d’œuvre pléthorique de stagiaires. Le cinéma d’animation est plein de manipulations répétitives, de pratiques gourmandes en temps et en main d’oeuvre : intervallage, scan, colorisation, compositing... Il est tentant pour des studios de faire tourner à ces postes des stagiaires pas payés plutôt que des professionnels forcément salariés. Certaines entreprises prennent même des stagiaires pour disposer de compétences dont ils sont simplement dépourvus pour la durée d’une mission.

Mais comment ces futurs professionnels jugeront-ils ces pratiques une fois passés de l’autre coté de la barrière ?


Parce que les professionnels, producteurs, animateurs, réalisateurs, intermittents... qui essaient de faire du cinéma d’animation un métier dans un milieu forcément concurrentiel voient ces films produits de façon un peu légère prendre la place de ceux qu’ils ont tenté de produire en respectant les réglementations et une certaine éthique. Comment mettre au même niveau ces films, en festivals, dans les médias, sans donner une image dérégulée, naïve, inégale, de ce métier ?

Nous voyons dans ces pratiques une dévalorisation du milieu de la production du cinéma d’animation, un détournement abusif des règles de production, une concurrence déloyale.
Bien sûr nous savons qu’on est depuis longtemps dans un monde où le stagiaire n’est plus un simple observateur. Il est de plus en plus intégré à la chaîne de conception et de fabrication ce qui est souvent une chance en terme de pédagogie. Mais quand le stagiaire devient autonome, livré à lui même, qu’il une véritable charge de production et qu’il devient fabriquant d’un produit fini, il y a visiblement détournement de la loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 qui porte sur le statut du stagiaire en entreprise.
Cette évolution est récente et il nous semblait important d’en soulever la problématique :
On ne valorise pas un métier qu’on désire intégrer en commençant sa carrière en se faisant exploiter et en ignorant les droits du travail.



Chez Fous d'Anim, nous militons donc pour :

• donner aux films produits principalement par des stagiaires ( + de 60% de la masse horaire de la production que ce soit en court métrage, clip, film...) le statut de film d’étudiant, même s’ils ne sont pas des films de fin d’étude et qu’ils ne sont pas produits dans les locaux de l’école. A ce titre ils ne peuvent briguer les catégories professionnelles des festivals et l’école (ou les écoles) dont ils font partie doivent être intégrées au processus de production.

Ou bien

• demander aux entreprises de clarifier ces situations en accordant aux stagiaires utilisés en réalisation un statut d’auteurs avec contrat, salaire et droits associés et s’ils travaillent en production une rémunération d’au moins la moitié du salaire du poste équivalent tel qu’indiqué dans la convention collective de la profession en indemnités de stage.

Ou bien encore

• créer une catégorie “films d’esclaves” dans les festivals


En plus on voudrait bien :
• inciter les étudiants à produire leurs films d’été de façon autonome, associative, autoproduite. On se cherche un petit local chez des copains ou des parents, on emprunte du matos, on s’enferme pendant deux mois, au moins au final, le travail qui en sortira sera le votre. Après les garage-band on aura les garage-movies.
• inciter les entreprises à entretenir (avec salaires et contrats) un département R&D (recherche et développement) où seraient expérimentés et réalisés ces films enthousiastes, réjouissants, participant pleinement à la formation de leur métier et créant par ce biais une terrain où ils pourront repérer les talents qu’ils embaucheront demain.
• inciter les étudiants à prendre conscience que ce formidable métier dont ils envisagent de faire leur source de revenu a tout intérêt a avoir des pratiques salariales saines et à respecter une législation égalitaire. Qu’avoir son nom au générique d’un film ne remplis pas un frigo ni ne paye de loyer.
• rappeler que refuser l’exploitation ne vous fait pas risquer d’être blacklisté ! Au pire vous ne travaillerez plus pour des escrocs, ce qui n’est finalement pas si mal. Refuser l’exploitation c’est montrer que vous savez où vous mettez les pieds, c'est peut-être gênant pour un exploiteur, mais ça devrait rassurer un professionnel de savoir que vous êtes au courant des usages de la profession.
• proposer un label “Equistagble” à mettre au générique des films produits avec moins de 50% de sa production horaire occupée par des stagiaires.





On est peut-être idéalistes mais ça nous semblait important d'en parler.

Pour finir, quelques liens pour les personnes intéressées par le sujet :

- la Charte des Stages Etudiants en Entreprise, texte signé entre le ministère de l'Emploi et les principales représentations patronales. Elle définit l'air de rien un certain nombre de principe : accompagnement des stagiaires, encadrement pédagogique, suivi de l'école d'origine, rédaction d'un document de synthèse... Allez lire la charte, elle date de 2006 et est assez instructive.
- si vous faites un stage qui vous semble abusif, il y a des recours juridiques possibles, histoire de faire cesser l'abus voir de requalifier le stage en contrat de travail. Les modalités sont expliquées sur le site de Génération-Précaire, une association active dans la défense et le respect du stagiaire.
- enfin pour prouver que le problème n’est pas seulement français, un article de CartoonBrew, l'excellent blog américain, qui relaie la publication d'un essai intitulé "Stages : comment ne rien gagner et apprendre très peu dans la nouvelle économie".


+
(texte rédigé par mes soins sur une base de réflexion collective)"

samedi 17 décembre 2011

Flow, le jeu

Flow rappellera sans doute à certains d'entre vous le sujet de Monsieur Verny sur le microcosme abstrait. Car il s'agit exactement de ça ; des petites bactéries de formes diverses qui interagissent, s'imbriquent et s'entredévorent. Et c'est vraiment chouette, c'est beau, c'est superbement animé (quelle vitalité dans ces deux-lignes-trois-ronds !).

Je pense que ça peut même en inspirer certains à propos du sujet de l'Acid (d'ailleurs il est bien ici question d'un jeu vidéo Indépendant) puisqu'on y voit des chaînes, des croissances progressives et des rapports de prédation.

Jouez ici :

lundi 12 décembre 2011

Acid test

Hop là, voilà ma contribution ...


Petit rappel des groupes à l'issue de la réunion d'hier :

- Projet à partir des photos de tous les films : Rosalie, Aurore, Mélody
- Projet autour du parcours d'obstacle : Cindy, Emily, Pierrick, Nina
- Projet autour de la chaîne harmonieuse, de la lumière : JB, Marie, Sophie
- Projet autour du festif, de la chaîne dynamique : Thomas, Théophile, Lucas, Antoine

Bravo à tous, pour le coup on a vraiment bien joué, bien bossé, je vous aime tendrement.

dimanche 11 décembre 2011

croquis pendant la réunion de l'ACID

Non je ne fais pas un compte rendu mais Antoine m'a demander de poster mes croquis. Faites en de même de votre côté.

jeudi 8 décembre 2011

le film du soir

Les sept péchés capitaux représentés par Bruegel et animés sur une bande son très épurée et néanmoins fort efficace...

dimanche 4 décembre 2011

Quand t'étais petit...

On avait dit qu'on posterait des vidéos, des conneries... et puis des dessins. Alors j'inaugure avec une révélation que m'a faite Marie :

vendredi 2 décembre 2011

On a respecté nos aînés.

Et voilà, c'était ce soir, 16 grands projets, 16 films, avec quand même une proportion plus qu'honorable d'oeuvres ambitieuses, originales, élégantes et foxy (voire freaky ou sleazy).
   Pour la peine je rajoute en lien le site du collectif Babouchka (ça vous donne pas des envies de collectif ? ksss ksss), qui englobe la quasi-totalité de ces artistes nouvellement jetés hors de l'école, la crinière en poupe et la vie en proue.

Et l'oscar de la meilleure actrice est décerné a....

jeudi 1 décembre 2011

C'EST NOEL !!!!!

Youhou les tardigrades ! Lundi Apéro de Noël, autour de notre SUPERBE sapin décoré.


(Et n'oublions pas le rendu son...)

lundi 28 novembre 2011

Premier point ACID

  Alors, avant toute chose je commence par un petit rappel de planning suite au rendu son de ce matin :

Mercredi, captation sonore. Pensez à lister ce sur quoi vous voulez travailler, et à apporter les matériaux nécessaires.

Lundi : rendu son par groupe : chaque groupe doit rendre une bande son de 1min30 environ, qui indiquera une inclination, une tendance. C'est aussi l'occasion d'inclure les premières images, des couleurs, des textures inspirées par le travail sur le son. On peut envisager par exemple d'apporter des formats video incluant la bande son agrémentée de quelques interventions picturales ponctuelles et fort à propos.

Après ça, on se consacre à ACID, mais chaque groupe de son désigne un de ses membre, et ces quatre individus seront chargés de composer la Bande Son Finale de cinq minutes. DeadLine : 9 Janvier.




Pour ce qui est de ACID ;
   Suite à la rencontre avec les partenaires, nous avons composés Sept Groupes de deux, pour un premier jet d'idées, à deux, donc.
   10 Décembre : SAMEDI SOUS ACID
           Les Ateliers Varan
              au bout de l'impasse Mont Louis, à droite.
              métro Philippe Auguste
        A 9h30, 9h45 !

Il s'agit donc d'une pré-projection de films devant un public de cinéaste, suivi d'une conversation que l'on nous promet animée entre les cinéastes réalisateurs, les cinéastes spectateurs et les distributeurs. Il nous est permis de prendre des photos et d'enregistrer des conversations.

Lundi Suivant : Les groupes de deux présentent leurs premières vues, on fait le point sur l'Acid Test et on compose les groupes de 4 qui réaliseront les 4 films de 30 secondes.


Pour commencer à bosser, voici un rappel insuffisant des points évoqués :

les mots clés : bouche à oreille, regards, découverte, collectif, indépendant, politique (tous les agissements de l'ACID le sont), militant, alternatif (donne au spectateur la possibilité d'un Choix), festif, parcours semé d'embûches, liberté, voyage sur les routes de France et d'Ailleurs, coup de pied dans la fourmilière, chaîne, engagement, chemin de traverse, celui qui fait, celui qui regarde, celui qui en parle, mise en lumière, et les petits cinéastes deviennent grands.

Contexte : 20ème anniversaire de l'ACID, évènement à la fois joyeux (l'association ne s'est pas encore épuisée) et emprunt de regrets (on en a pas encore fini...). C'est aussi l'occasion de faire un bilan.

Les films doivent saisir et communiquer au spectateur l'esprit de l'ACID et de son travail autour de la distribution, gardons à l'esprit que l'association se concentre exclusivement sur cette partie.

Acid et Ensad. Allégorie.

vendredi 25 novembre 2011

le film du soir

Bon, pas de compte rendu Toccafondo, hein ? Tout le monde était au taquet, chacun a trouvé son bonheur ? Bon.

Alors je fais juste circuler, non pas une feuille de présence, mais un petit film relayé par la gaité lyrique :

http://vimeo.com/5947593


A vite les animaux, n'oubliez pas le rendu son de lundi, pondons des trucs cools pour que nos profs continuent de croire en nous et en notre folle ambition !

Voyez ces biches bondissantes. Bien. Vous voyez ce qu'il vous reste à faire.

lundi 21 novembre 2011

David O'reilly

beh, on en parlait tout à l'heure donc comme c'est toujours bien de partager.
Un type un peu fou qui fait des films un peu fous, en troidé un peu folle...

"Please say something" qui est surement son meilleur film:


"the external world" qui est son truc le plus connu, bien fou:


et puis son site web : http://davidoreilly.com/

dimanche 20 novembre 2011

La petite vadrouille

Je me permet de faire un peu de pub ici en me disant que ça pourrait intéresser certain d'entre vous.
Voilà, depuis maintenant plus d'un an, j'organise des rencontres de dessineux sur Paris tout les samedis après midi (ou presque). Au programme : de la culture (puisque nous visitons un lieux/expositions différents à chaque fois, du dessin évidemment et... de la bouffe. On compte un certain nombre de membres plus ou moins régulier de tout niveaux et dont les âges varis de 19 à 40 ans. Mais la majorité sont des étudiants en arts dans divers écoles parisiennes. Cela permet de faire de belles rencontre et d'être plus motivé pour pratiquer le dessin d'observation.
Après chaque séance, je réunis les dessins de ceux qui veulent bien me les envoyer sur un blog collectif. Vous pouvez aller voir ça là bas : http://petitevadrouille.blogspot.com

vendredi 18 novembre 2011

Walking - Ryan Larkin

Heille, j'en parlais tout à l'heure par rapport au sujet de morpho sur la marche, y'a un joli film de Ryan Larkin qui s'appelle justement "walking":




(le réalisateur en lui même est un type assez intéressant, qui a passé une partie de sa vie à la rue, y'a un film un peu étrange qui a été fait sur lui par la suite: "Ryan" de Chris Landreth :
)

jeudi 17 novembre 2011

Le chapeau

Le chapeau de Michèle Cournyer, film qu'avait cité Florence lundi dernier. ça ne parle pas vraiment d'horreur mais plutôt d'un traumatisme. Mais bon je me suis dit que ça ferait pas de mal à la culture générale. Personnellement ça fait deux fois que je le regarde et il me met toujours autant mal à l'aise. A vous de voir ce que vous en pensez :

mercredi 16 novembre 2011

horreur enfantine - LIMBO

Voilà une belle référence qui colle parfaitement au sujet :

LIMBO, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, est un jeu vidéo magnifique, qui vous immerge avec virtuosité dans un univers inquiétant, presque déserté, aux côtés de la silhouette chétive d'un petit garçon. Tout au long d'un parcours qui fait frétiller du nerf graphique, l'infortuné bambin sera successivement décapité par les mâchoires d'un piège à loup, empalé par une araignée, écrasé par un rocher ou encore abattu par quelques rares autochtones qui se trouvent être... d'autres enfants.

Téléchargeable pour 10 euros, soit dit en passant...



mardi 15 novembre 2011

Parce que l'on respecte nos ainés.

http://animation.ensad.fr/animation-2011.html

Projection de Presse - Cinéma d'animation
Présentation des projets de diplôme de la promotion 2011
École nationale supérieure des Arts Décoratifs
- Lundi 5 décembre 2011 à 18h30 -

Projection au Studio des Ursulines
La projection sera suivie d'un débat en présence des réalisateurs et des
enseignants

Réservations> reservation(at)ensad.fr

lundi 14 novembre 2011

Premier point autour de la cinémathèque - Compte Rendu

Bonsoir les condisciples,


Voici un petit article où je met à votre disposition la documentation que j'ai commencé à rassembler ainsi que les références évoquées tout au long de la séance.

Alors, les sites recueillant les archives de revues scientifiques et les travaux universitaires sont accessibles depuis l'adresse suivante :

http://lodel.ehess.fr/cerc/document.php?id=282


Les articles, essais, écrits qui ont retenu mon attention :


La peur chez les enfants, de Alfred Binet :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1895_num_2_1_1536?luceneQuery=%28%2B%28content%3Apeur+title%3Apeur%5E2.0+fullContent%3Apeur%5E100.0+fullTitle%3Apeur%5E140.0+summary%3Apeur+authors%3Apeur%5E5.0+illustrations%3Apeur%5E4.0+bibrefs%3Apeur%5E4.0+toctitles%3Apeur%5E4.0+toctitles1%3Apeur%5E3.0+toctitles2%3Apeur%5E2.0+toctitles3%3Apeur%29+%2B%28content%3Aenfance+title%3Aenfance%5E2.0+fullContent%3Aenfance%5E100.0+fullTitle%3Aenfance%5E140.0+summary%3Aenfance+authors%3Aenfance%5E5.0+illustrations%3Aenfance%5E4.0+bibrefs%3Aenfance%5E4.0+toctitles%3Aenfance%5E4.0+toctitles1%3Aenfance%5E3.0+toctitles2%3Aenfance%5E2.0+toctitles3%3Aenfance%29%29+AND+%28+%2Baccess_right%3A%28free%29+%29&words=peur&words=100&words=140&words=enfance&words=free


article concernant la destruction d'une certaine image de l'enfance au XIXème siècle :

http://gradhiva.revues.org/1461


analyse d'un mythe destiné à effrayer les enfants :

http://kernos.revues.org/1910


"Jeunes parricides au XIXème siècle",  je n'ai pas encore eu le temps de me pencher dessus, mais ça ne me semble pas hors sujet :

http://rhei.revues.org/index50.html



Ensuite, voici quelques références littéraires à moi :

psychanalyse des contes de fée, Bruno Bettelheim

totem et tabou, Sigmund Freud (au point où j'en suis dans ma lecture, je n'ai pas encore trouvé grand chose de vraiment pertinent vis à vis du sujet, mais je le met quand même...)

Co-Ire, album systématique de l'enfance - c'est un numéro de la revue Recherches (mai 1976) que m'a prêté le jeune homme que j'ai interviewé hier. Je n'ai fais que le survoler, je suis totalement incertain quant à la manière de l'aborder, mais il me semble aborder des thèmes mythologiques aussi à propos que le rapt, l'enfant sauvage... Je vais m'y atteler.

L'enfant criminel, Jean Genet - J'avais été très impressionné par ce texte que j'avais vu mis en scène il y a quelques mois. Totalement à propos.

Je me suis également rappelé un passage de la poétique de l'espace (G.Bachelard) traitant de la cave et du grenier. Le grenier, généralement éclairé de jour, est un espace qui s'appréhende rationnellement. Perpétuellement plongée dans l'obscurité, la cave est le lieu même du fantasme.


Enfin, voici pêle-mêle toutes les références que j'ai entendu évoquées au cours du debriefing :

Histoire de la peur en Occident ; l'exorciste ; we need to talk about Kevin ; the brood ; le chapeau ; sa majesté des mouches ; récréation ; l'exercice de l'Etat.


Voilà, j'attend vos retours et corrections, quand vous voulez pour commencer à former les groupes !

jeudi 10 novembre 2011

peurs de l'enfance

  Plutôt qu'une véritable recherche, je vous livre ici quelques pistes, quelques interrogations quant au sujet :

Peurs de l'enfance, peurs de l'enfance...

Oui, mais... peurs de QUELLE enfance ?

- Nos enfances respectives ?
- Celle d'un occidental contemporain moyen ?
- Celle d'un individu appartenant à une autre culture ?
- Un enfant confronté à un danger réel ?

De quoi l'enfant a-t-il peur ?
      Et de quoi n'a-t-il PAS PEUR ?

Il arrive souvent que les enfants n'aient pas peur de quelque chose qui "devrait" susciter la peur ...

" De quoi as-tu peur ?"
" De quoi dois-tu avoir peur ?"

" De quoi votre enfant doit-il avoir peur ?"

Les peurs de l'enfant sont intuitives, instinctives. Peur du monstre, du prédateur, du danger qui rôde. Un bruit, une ombre, une incertitude quant à l'interprétation d'une forme, d'un mouvement. Chez l'enfant, la peur passe presque exclusivement par la perception. Alors que les adultes connaissent essentiellement des peurs enseignées.
   A ce propos, Maître Barjini donnait aujourd'hui un cours sur le visage, et il nous a dit que les enfants ne parviennent pas, et ce jusqu'à un âge très avancé, à interpréter avec certitude les expressions du visage. Ils ont toujours un doute quant au sens d'un sourire, d'un regard. C'est pourquoi ils prennent peur d'un jouet, d'un portrait qui semble les "regarder"...


Voilà, et pour finir, je vous met en lien ce blog déniché par Rosalie qui présente quelques portraits d'un style fort à propos :

http://guimtio.blogspot.com/

Bisoux les animaux, faites de beaux cauchemars !

dimanche 6 novembre 2011

Horreurs enfantines #1 – Les poupées




Par quoi, de dit “affreu”, peut-être provoqué une réaction d'effroi chez les enfants?

J’ai tout de suite pensé aux poupées, parfois des plus affreuses! ...poupées russes poupées corolle poupées porcelaine poupées bratz poupées pullip...haha

poupée, nom féminin
Sens 1 Figurine humaine servant de jouet pour les enfants [Jeux]. Synonyme: baigneur Anglais: doll (l'internaute)

Voilà une petite sélection des poupées plus ou moins affreuses.
























plangonophobe
(Médecine) Crainte, aversion pour les poupées. (wikipédia)

Phrases de plangonophobe, trouvées sur le net.
“j’ai l’impression qu'à un moment elles vont ouvrir les yeux et s'animer avec de mauvaises intentions... brrr ça me fait froid dans le dos rien que d'y penser!! “

ça ressemble beaucoup à un humain, mais la bouche est bizarre, les yeux aussi… tout!”


une liste de film traitant de poupées tueuses :

*Douce nuit sanglante nuit 5
*Dolly dearest
*les Dolls
*Black devil doll from hell
*La trilogie de la terreur 2
*les Puppet masters
*Demonic toys
*Doll graveyard
*Dollman VS demonic toys
*Death doll
*Blood dolls
*La revanche de pinocchio
*Dead silence
*Le singe du diable



Si ça vous tente, parlez-nous en après!


ET VOUS, à votre avis, pourquoi certaines personnes son plangonophobe ? Si vous l’êtes, quelles en sont les raisons !?

lundi 24 octobre 2011

A propos du projet de la cinématèque...

Bonsoir bonnes et saines gens.

Aujourd'hui Mélo et moi nous sommes entretenus brièvement avec Sébastien au sujet du projet à produire. Il en est ressorti quelques points forts éclairants :

- Le sujet, manifestement, est très libre, mais il s'agirait finalement de se focaliser sur Tim Burton plus que sur un lien - un peu artificiel à ce que j'ai cru comprendre - entre les deux expos.

- Soyons bien attentifs à ne pas faire du "à la manière de Burton". Ça parait évident, mais en reprenant les thématiques ou les inspirations plastiques qui lui sont chères, on risque fort de tomber dans cet écueil. Veillons surtout à nous émanciper de la référence, mes frères...

- Sébastien proposait une éventuelle intégration du projet aux heures de cours. Dans ces conditions il serait plutôt question, non pas d'un film, mais d'une élaboration de projet très fouillée (recherches, storyboard...)
   Mais nous pouvons aussi nous atteler au sujet en dehors des cours, et ainsi caresser d'autres ambitions.

C'est à peu prêt tout, et le mot d'ordre à présent sera CONCERTONS-NOUS !
Voilà. Peut être avez vous déjà abordé le sujet cet après-midi, après mon départ précipité (mais je l'espère non définitif). Quoi qu'il en soit il me semble bon de commencer à confronter nos idées dés à présent.

Je vous embrasse souffreteusement, au revoir.

dimanche 23 octobre 2011

liens

Bonsoir tout le monde !

J'ai publié une première série de liens, venez donc en ajouter !
   Alors, je nous ai servi... territoire des sens, c'est un blog qui publie très régulièrement des oeuvres, de plasticiens essentiellement, mais aussi de graphistes et d'animateurs... l'imaginaire animé, c'est une série de films de l'école sélectionnés par la gaîté lyrique, à visionner en entier. I Believe in Adv relais et présente des campagnes publicitaires parfois très bien inspirées. Colorjack est un site que je ne comprend pas vraiment, mais qui génère des tas de combinaisons chromatiques. Nitrome conçoit des petits jeux vraiment super chouettes (à mon sens), bien recherchés. Et puis Jabberwacky, parce qu'il est toujours bon de se confronter à Jabberwacky.

Voilààààà... A demain pour un nouveau lundi animé !


samedi 22 octobre 2011

Animation arts Deco' !

J'inaugure le blog avec une petite animation réalisée par un ancien des arts decos.
Ca cartonne bien, bon visionnage !


So cool. Bientôt pour nous !


vendredi 21 octobre 2011

Compte rendu de la conférence

Comme vous le savez, la conférence de Jeudi portait sur les inspirations de Tim Burton et en particulier l'expressionnisme, dans lequel il puise des thématiques, mais également des références visuelles et plastiques.

A propos de l'expressionisme : Le courant vise à adopter une vision du monde tortueuse et torturée, et des formes plastiques axées sur la déformation, l'exagération, la distorsion, avec une volonté de s'éloigner du réel ou de le styliser. En somme, décrire le monde à travers un regard fou, halluciné.
       L'expressionisme travaille énormément la forme, recherche le contrôle absolu du réel. L'animation y est très peu présente (voir la très courte scène du rêve dans les Nibelungen de Fritz Lang), mais pourrait tendre vers un absolu de ce désir de maîtrise.
       Les décors expressionnistes nient la perspective, et évitent la courbe, sereine, harmonieuse, lui préférant les formes anguleuses et les lignes brisées. Ils assument totalement leur irréalisme et leur artificialité.

L'expressionnisme est issue de la peinture et est déjà un vogue au moment où il atteint le théâtre puis le cinema par le biais des décorateurs (les "architectes de films"). Il reprend un imaginaire appartenant au conte et au romantisme allemand qu'il mêle au gothique anglo-saxon (dont l'essence est une fascination pour la mort).

   Cette association étrange sera reprise par Tim Burton, qui y mêlera à son tour d'autres esthétiques, celles des films de série B des années trente, eux même inspirés par l'expressionnisme.

Les décors de ville sont très présents, notamment les petites bourgades chères au gothique. Les espaces intérieurs sont proches de la cave et de la tanière, étroits et obscurs. Le point de fuite est toujours dérobé. Les espaces agissent sur les personnages qui les traversent, les courbent. La figure de l'escalier, entre autres, est récurrente : c'est un lieu de transition, entre le haut et le bas. Graphiquement, il tranche l'image.
     L'expressionnisme a hérité du romantisme allemand un travail très important sur la Nature, qu'il va reprendre et transformer : La Nature expressionniste est toujours inquiétante, peuplées de créatures surnaturelles (voir les gravures de Hugo Steiner-Prag).

Tous ces éléments sont repris par Burton, tout autant macabres, mais rendu à la fois beaucoup plus gore et en même temps ludiques et joyeux. Ses décors , à force de transformation, aboutissent à l'absurde, se courbent et s'adoucissent.
   La clé de son univers réside en cette association d'un univers enfantin et ludique à celui du gore et de l'horreur.

Les corps, chez les expressionnistes comme chez Burton, se muent en silhouettes très dessinées, très stylisées. Les vêtements eux-mêmes transforment leurs porteurs en figures abstraites. Les ombres et les corps se confondent et se fondent dans le décor.
      " Ce n'est pas le décor qui détermine le geste, c'est le geste qui détermine le décor. " Chez les expressionnistes, cet accord entre corps et décor est statique. Chez Burton, il est ludique et dynamique.

La peinture expressionniste s'est souvent inspirée des expérimentations scientifiques de son époque, des monstres, des "gueules cassées", d'où une fascination pour la monstruosité physique.
 Burton s'y rattache, mais la dépouille de son aspect tragique. Ses personnages sont joyeusement monstrueux, à l'image de Sally qui se démantibule et se recoud immédiatement, comme une poupée.

Pour résumer :

références de Burton :
 Expressionnisme ; Série B; Odilon Redon (difformité, enfance, utilisation des yeux comme éléments indépendants) ; les Netsuke (statuettes japonaises représentant des squelettes hilares)

Un thème essentiel : la métamorphose, en particulier de la vie à la mort (tradition des vanités, des danses macabres)
Bonjour Bonnes gens,

Bienvenue chez vous ! Cet espace est conçu pour recueillir vos idées, vos découvertes, vos illuminations, vos désirs, vos exploits.

Bon appétit !

Antoine