lundi 24 octobre 2011

A propos du projet de la cinématèque...

Bonsoir bonnes et saines gens.

Aujourd'hui Mélo et moi nous sommes entretenus brièvement avec Sébastien au sujet du projet à produire. Il en est ressorti quelques points forts éclairants :

- Le sujet, manifestement, est très libre, mais il s'agirait finalement de se focaliser sur Tim Burton plus que sur un lien - un peu artificiel à ce que j'ai cru comprendre - entre les deux expos.

- Soyons bien attentifs à ne pas faire du "à la manière de Burton". Ça parait évident, mais en reprenant les thématiques ou les inspirations plastiques qui lui sont chères, on risque fort de tomber dans cet écueil. Veillons surtout à nous émanciper de la référence, mes frères...

- Sébastien proposait une éventuelle intégration du projet aux heures de cours. Dans ces conditions il serait plutôt question, non pas d'un film, mais d'une élaboration de projet très fouillée (recherches, storyboard...)
   Mais nous pouvons aussi nous atteler au sujet en dehors des cours, et ainsi caresser d'autres ambitions.

C'est à peu prêt tout, et le mot d'ordre à présent sera CONCERTONS-NOUS !
Voilà. Peut être avez vous déjà abordé le sujet cet après-midi, après mon départ précipité (mais je l'espère non définitif). Quoi qu'il en soit il me semble bon de commencer à confronter nos idées dés à présent.

Je vous embrasse souffreteusement, au revoir.

dimanche 23 octobre 2011

liens

Bonsoir tout le monde !

J'ai publié une première série de liens, venez donc en ajouter !
   Alors, je nous ai servi... territoire des sens, c'est un blog qui publie très régulièrement des oeuvres, de plasticiens essentiellement, mais aussi de graphistes et d'animateurs... l'imaginaire animé, c'est une série de films de l'école sélectionnés par la gaîté lyrique, à visionner en entier. I Believe in Adv relais et présente des campagnes publicitaires parfois très bien inspirées. Colorjack est un site que je ne comprend pas vraiment, mais qui génère des tas de combinaisons chromatiques. Nitrome conçoit des petits jeux vraiment super chouettes (à mon sens), bien recherchés. Et puis Jabberwacky, parce qu'il est toujours bon de se confronter à Jabberwacky.

Voilààààà... A demain pour un nouveau lundi animé !


samedi 22 octobre 2011

Animation arts Deco' !

J'inaugure le blog avec une petite animation réalisée par un ancien des arts decos.
Ca cartonne bien, bon visionnage !


So cool. Bientôt pour nous !


vendredi 21 octobre 2011

Compte rendu de la conférence

Comme vous le savez, la conférence de Jeudi portait sur les inspirations de Tim Burton et en particulier l'expressionnisme, dans lequel il puise des thématiques, mais également des références visuelles et plastiques.

A propos de l'expressionisme : Le courant vise à adopter une vision du monde tortueuse et torturée, et des formes plastiques axées sur la déformation, l'exagération, la distorsion, avec une volonté de s'éloigner du réel ou de le styliser. En somme, décrire le monde à travers un regard fou, halluciné.
       L'expressionisme travaille énormément la forme, recherche le contrôle absolu du réel. L'animation y est très peu présente (voir la très courte scène du rêve dans les Nibelungen de Fritz Lang), mais pourrait tendre vers un absolu de ce désir de maîtrise.
       Les décors expressionnistes nient la perspective, et évitent la courbe, sereine, harmonieuse, lui préférant les formes anguleuses et les lignes brisées. Ils assument totalement leur irréalisme et leur artificialité.

L'expressionnisme est issue de la peinture et est déjà un vogue au moment où il atteint le théâtre puis le cinema par le biais des décorateurs (les "architectes de films"). Il reprend un imaginaire appartenant au conte et au romantisme allemand qu'il mêle au gothique anglo-saxon (dont l'essence est une fascination pour la mort).

   Cette association étrange sera reprise par Tim Burton, qui y mêlera à son tour d'autres esthétiques, celles des films de série B des années trente, eux même inspirés par l'expressionnisme.

Les décors de ville sont très présents, notamment les petites bourgades chères au gothique. Les espaces intérieurs sont proches de la cave et de la tanière, étroits et obscurs. Le point de fuite est toujours dérobé. Les espaces agissent sur les personnages qui les traversent, les courbent. La figure de l'escalier, entre autres, est récurrente : c'est un lieu de transition, entre le haut et le bas. Graphiquement, il tranche l'image.
     L'expressionnisme a hérité du romantisme allemand un travail très important sur la Nature, qu'il va reprendre et transformer : La Nature expressionniste est toujours inquiétante, peuplées de créatures surnaturelles (voir les gravures de Hugo Steiner-Prag).

Tous ces éléments sont repris par Burton, tout autant macabres, mais rendu à la fois beaucoup plus gore et en même temps ludiques et joyeux. Ses décors , à force de transformation, aboutissent à l'absurde, se courbent et s'adoucissent.
   La clé de son univers réside en cette association d'un univers enfantin et ludique à celui du gore et de l'horreur.

Les corps, chez les expressionnistes comme chez Burton, se muent en silhouettes très dessinées, très stylisées. Les vêtements eux-mêmes transforment leurs porteurs en figures abstraites. Les ombres et les corps se confondent et se fondent dans le décor.
      " Ce n'est pas le décor qui détermine le geste, c'est le geste qui détermine le décor. " Chez les expressionnistes, cet accord entre corps et décor est statique. Chez Burton, il est ludique et dynamique.

La peinture expressionniste s'est souvent inspirée des expérimentations scientifiques de son époque, des monstres, des "gueules cassées", d'où une fascination pour la monstruosité physique.
 Burton s'y rattache, mais la dépouille de son aspect tragique. Ses personnages sont joyeusement monstrueux, à l'image de Sally qui se démantibule et se recoud immédiatement, comme une poupée.

Pour résumer :

références de Burton :
 Expressionnisme ; Série B; Odilon Redon (difformité, enfance, utilisation des yeux comme éléments indépendants) ; les Netsuke (statuettes japonaises représentant des squelettes hilares)

Un thème essentiel : la métamorphose, en particulier de la vie à la mort (tradition des vanités, des danses macabres)
Bonjour Bonnes gens,

Bienvenue chez vous ! Cet espace est conçu pour recueillir vos idées, vos découvertes, vos illuminations, vos désirs, vos exploits.

Bon appétit !

Antoine